Enterrement en cours de la liberté du nombre de séances fixées par le kiné dans la rédaction du PLFSS 2018 ?
Cette disposition du PLFSS 2018 est une véritable régression pour de nombreuses professions qui ont développé depuis de nombreuses années – à la demande de l’Assurance maladie et dans un souci d’efficience du parcours de soins – la réalisation d’un bilan qui leur permet de déterminer le nombre de séances à effectuer après évaluation du patient. En outre, notamment en ce qui concerne la prescription de soins de masso-kinésithérapie, la prescription quantitative obligatoire a été abandonnée depuis 2000 !
Le maintien de cette disposition nierait l’évolution actuelle de la formation initiale de nombreuses professions de santé car elle suppose que les professionnels ne sont pas aptes à déterminer la durée des soins de leurs patients et que seule une prescription quantitative peut les exonérer de tout contrôle.
Voici les dernières questions au gouvernement (les "QAG") que j'ai relevé au Journal Officiel
"Massage-hand-1" by Lubyanka. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Massage-hand-1.jpg#mediaviewer/File:Massage-hand-1.jpg
La QAG de M. Hervé Gaymard demande au gouvernement d'allonger les études en massokinésithérapie pour être au niveau européen:
14ème législature
Question N° : 72736
de M. Hervé Gaymard ( Union pour un Mouvement Populaire - Savoie )
Question écrite
Ministère interrogé > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire > Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche
Rubrique > professions de santé
Tête d'analyse > masseurs-kinésithérapeutes
Analyse > formation. revendications
Question publiée au JO le : 20/01/2015 page : 310
Texte de la question
M. Hervé Gaymard attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la formation des masseurs kinésithérapeutes. Plus d'un million d'actes sont réalisés quotidiennement par les kinésithérapeutes, alors que les techniques de soins et besoins sont en constante évolution, notamment du fait du vieillissement de la population. La dernière réforme de la formation de masseur kinésithérapeute date de 1989, ce qui crée une distorsion de niveau d'exercice entre les professionnels français et les autres. Ce décalage entre l'offre et la demande de soins rend en effet les kinésithérapeutes français moins attractifs que leurs homologues européens. L'Ordre des masseurs kinésithérapeutes souhaiterait que les accords de Bologne puissent être respectés, ainsi qu'une reconnaissance de la formation au niveau Master. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures seront prises afin d'offrir le meilleur service dans ce domaine, et les conditions d'exercice attendues par les professionnels.
(Demande identique de Mme Véronique Besse au passage)